Ce soir passait sur France 3 le génialissime Excalibur de John Boorman. J'en avais entendu parler depuis longtemps, sans jamais arriver à mettre la main dessus. Maintenant que je l'ai vu, je peux dire sans problème qu'il fait partie de mon panthéon de films préférés. Et dire qu'il date de 1981!
L'histoire? Bien sûr, c'est celle d'Arthur, de sa naissance à sa mort, des chevaliers de la table ronde et de la quête d'un idéal symbolisé par le graal. Pourtant, au-delà d'Arthur, la véritable héroïne du film est sans doute la magnifique Excalibur. Sans elle, les rois ne sont que de simples hommes, avec leurs désirs et leurs faiblesses. C'est elle qui les fait rois. C'est elle qui leur donne la force. Et quand leur temps vient à finir, elle repart auprès des anciens dieux, sachant qu'elle existait avant eux et existera après encore.
La fin des anciens dieux. Le film montre aussi Merlin et Morgane, deux être aux pouvoirs magiques qui les rendent à peine humains. Mais eux aussi disparaîtront. Merlin rejoindra le pays des rêves et Morgane mourra des mains de son fils. Car le temps de la magie se termine à cette époque. Les esprits de la forêt s'enfoncent au plus profond de la terre pour y dormir et être oubliés. Que deviendra la Dame du Lac? Nul ne le sait.
Mais on sait qu'Excalibur sera présente pour couronner le prochain roi... Et les choeurs de Carl Orff reprendront avec force O Fortuna des Carmina burana.
O Fortuna, O Fortuna, velut luna comme la Lune statu variabilis, tu es variable, semper crescis toujours croissante aut decrescis; et décroissante; vita detestabilis la vie détestable nunc obdurat d'abord oppresse et tunc curat et puis calme ludo mentis aciem, comme le jeu s'empare de la raison, egestatem, pauvreté potestatem et pouvoir dissolvit ut glaciem. elle les fait fondre comme glace.
Sors immanis Sort monstrueux et inanis, et vide, rota tu volubilis, tu fais tourner la roue, status malus, tu es mauvais, vana salus vaine bien-portance semper dissolubilis, toujours divisible, obumbrata ombragée et velata et voilée michi quoque niteris; tu me tourmentes aussi; nunc per ludum là par le jeu dorsum nudum mon dos nu fero tui sceleris. j'apporte à ta vilenie.
Sors salutis Le salut du Sort et virtutis et son mérite michi nunc contraria, est maintenant contre moi, est affectus est poussé et defectus et affaibli, semper in angaria. toujours en esclavage. Hac in hora Donc à cette heure sine mora sans délai corde pulsum tangite; pincez les cordes vibrantes; quod per sortem car le Sort sternit fortem, étend l'homme fort, mecum omnes plangite! pleurez tous avec moi! (traduction venant du site http://maddingue.free.fr/carmina-burana/cb-by-Orff.fr.htm )Libellés : Films |